My Life In Shanghai

Je me suis réservée un petit moment pour vous narrer mon édifiante découverte. On m’en avait déjà parlé mais je ne pensais pas j’y aurai été confrontée un jour. Et j’aurais préféré ne rien voir…

Ames sensibles, je vous conseille de fermer ce billet et d’aller faire autre chose de plus sympa, comme me défier au music challenge sur Facebook par exemple…

J’étais au séminaire d’intégration de ma boîte, qui ressemblait plus à une réunion d’alcolos anonymes qu’à autre chose. *- Bonjour, je m’appelle M. Bidule, je travaille dans le département Machin et je vais vous parler de ce que je fais. - Bonjour M. Bidule…**Applaudissements* Mon stylo tenait mieux debout entre mes doigts que moi sur ma chaise, c’était pathétique… D’ailleurs, les murs étaient d’un blanc à me faire croire que j’étais dans un asile et la clim me faisait douter des 28 degrés que m’avait annoncés la météo… Hum, je m’égare du sujet me semble-t-il.
C’était l’heure de la pause. Le soulagement pour tout le monde, y compris pour mon cerveau qui n’en pouvait plus de m’envoyer des coups de jus pour que je ne m’endorme pas en bavant sur la jolie plaquette qu’on nous avait distribué.
J’émergeais donc de mon état de veille. A priori, rien n’était censé attirer mon attention.

ET LA, C’EST LE DRAME.
Une nana (j’ai hésité entre femme et jeune fille parce que les Chinoises sont difficiles à qualifier. Alors j’ai opté pour un terme neutre bien que pas forcément mélioratif) s’étire parce qu’elle aussi apparemment elle en avait un peu sa claque de devoir poser son c** sur une chaise pour écouter des discours à 3,5 yuans (environ 0,35€). La nana en fait, on s’en fout, moi c’est surtout ses poils des aisselles que j’ai remarqués. Absolument abominable! Je me serais presque crue dans la garrigue méditerranéenne. Cette “femme”, dont je ne sais plus vraiment à quel sexe il/elle appartient, était aussi poilue qu’un homme.
On m’avait prévenue de moultes dangers liés à la vie en Chine, mais là, j’avoue que j’ai été prise de court!
Mais maintenant que j’y pense, je comprends mieux pourquoi le rayon épilateurs est si peu fourni (ne soyez pas dupes, ce n’est pas parce que les Chinoises n’ont pas de poils…)

Moi j’appelle ça de la pollution visuelle et du manque total de respect envers soi-même. Cette violence omniprésente, il faut qu’elle cesse. Je vais lancer une campagne anti-poil et faire circuler des pétitions. C’est vraiment le grand n’importe quoi ici.

Le mot de la fin c’est que l’hygiène des aisselles ici c’est pas ce qui se fait de mieux (et je ne parle que des aisselles, je n’ose pas imaginer le reste). D’ailleurs, quelqu’un m’a rapporté qu’une Chinoise lui avait dit un jour qu’elle ne prenait que 2 douches par semaine.

Alors, le Chinois serait-il soucieux de la protection de son environnement et des ressources naturelles qui lui sont offertes? Le Chinois aurait-il le besoin de compenser l’excès de consommation d’eau des Américains et de leurs piscines chauffées? Le Chinois voudrait-il lancer la mode de la moumoutte en kit?

Autant de questions auxquelles je me dois de trouver les réponses…